Édition du vendredi 13 octobre 2006
Prévention de la délinquance: l'Union nationale des centres communaux d'action sociale appelle les députés à la vigilance
Alors que le projet de loi sur la prévention de la délinquance doit prochainement être examiné à lAssemblée nationale, lUnion nationale des centres communaux daction sociale (UNCCAS) insiste sur la nécessité de ne pas dévoyer le rôle du maire, également président du centre communal daction sociale
Lassociation estime que «lensemble des dispositions du projet de loi ne font quajouter aux responsabilités déjà étendues de lélu municipal. Qui plus est, sous couvert de prévention, ce sont surtout les pouvoirs de police du maire qui sont renforcés. Or, sil avait réellement été question de prévention, pourquoi ne pas avoir plutôt encouragé le maire à se tourner vers le centre communal daction sociale dont il est président?»
LUnion rappelle que le CCAS a pour mission danimer une action générale de prévention et de développement social dans la commune. «Il est également garant du secret professionnel. Par conséquent, il eut été légitime de ne pas ajouter aux responsabilités du maire et au contraire de renforcer le rôle de prévention de son CCAS.»
LUNCCAS sinquiète aussi de la confusion quinduit ce projet de loi entre travail social et pouvoir de police. Information systématique des personnes en difficulté sociale ou délèves absentéistes, pouvoir dhospitalisation doffice, proposition de mise sous tutelle des allocations familiales, recommandations aux familles et mesures daccompagnement parental
Au vu de ces mesures, lUNCCAS «craint non seulement une stigmatisation des personnes en difficulté sociale mais également un risque de fichage systématique. Elle soppose enfin à tout amalgame entre maladie mentale et délinquance.»
Enfin, outre labsence de concertation préalable autour de ce texte, lUNCCAS souligne le manque de lisibilité en terme de répartition des compétences entre le maire et le conseil général. La question se pose notamment au regard du "contrat de responsabilité parentale", conclu par le président de lassemblée départementale, et de "laccompagnement parental" proposé par le maire, les deux dispositifs poursuivant les mêmes objectifs. LUNCCAS souligne ainsi le manque de cohérence de ce texte avec la loi Egalité des chances. Elle rappelle enfin la contradiction de ce texte avec le projet de réforme de la protection de lenfance qui, lui, avait pourtant fait lobjet d'une concertation.pt></
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